Mythes ou manques d’informations ?
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Noirs

Noirs

Les préjugés sur les noirs ont été établis au fil des siècles par l’observation erronée et l’analyse rudimentaire des coutumes de certaines populations « noires » qui sont donc passés du cadre particulier à la généralisation la plus banale.

Ainsi circulent une foule de clichés dont sont affublées les personnes de couleur, des clichés souvent réducteurs, incompréhensibles, discriminatoires, mais qui ont beaucoup de mal à disparaître dans l’imaginaire collective. Tout d’abord les noirs seraient tous des africains. Oui, peut être, en puissance, mais pas réellement, où alors ce constat s’applique à leurs arrières-arrières-arrières-arrières grands-parents ! Désormais les « noirs » comme les « blancs » sont de toutes nationalités et pays. Il est sectaire de les assimiler arrivant avant-hier d’Afrique, ce si grand continent. Les « noirs » s’appelleraient tous Mamadou ou Coulibaly et vivraient en boubou, sans s’intégrer réellement, n’aimant rien de moins que de manger assis par terre, avec les doigts bien sur, un plat concocté par leur maman chérie, chef de tribu de surcroît. Un cliché incroyable mais qui pourtant perdure dans l’esprit de certains. Les « noirs » seraient tous venus en Occident pour profiter du système et travailleraient tous à la Poste, ou aux Douanes, des secteurs qui sembleraient particulièrement seyants à leur flegme naturel et légendaire.

Un flegme qui se contredit avec l’idée qu’ils ont purement et simplement la musique dans la peau. Ils se mettraient ainsi à danser, le zouk, la salsa, la rumba, le meringué, dont les chorégraphies et les corps à corps n’ont aucun secret pour eux, spontanément et au moindre accord musical. Le « djembé » étant bien sur leur instrument favori, si l’un d’entre eux se met au piano, c’est tout le reste de la société qui le regarde ébahi comme s’il avait commis un impair tellement les stéréotypes ne le cantonnent qu’au son du tamtam et des percussions ! Tout ceci résulte de siècles de clichés peu flatteurs. Les « noirs « seraient tous polygames, coureurs de jupon, mais auraient une excuse pour cela : leur libido excessive et la taille de leur sexe qui dépasserait largement la moyenne. Ils seraient peu intéressés par la réflexion et accusés souvent d’une mollesse d’esprit, bon enfant mais mou du genou, peu enclin à la réflexion, acceptant les tâches qui lui sont demandées avec bonhommie et sans vraiment réfléchir. Des stéréotypes à la mode « Banania » ou « Oncle Benz » autant dire des publicités assez sectaires qui ont laissé une empreinte peu reluisante quant à leurs capacités intellectuelles. Une « taxation d’office » et une impression qui leur empêche parfois de postuler pour certains jobs et qui incite les employeurs à agir dans la discrimination, guidés par des idées qui remontent à des années lumières. Tout ceci sans compter, bien sur la foule d’écrivains, d’érudits, d’artistes, de chercheurs et de bien d’autres professions qui ne sont, fort heureusement pas seulement réservées aux peaux « blanches ». La force physique des « noirs » est rarement contestée elle est même plutôt encensée, un point de vue qui date de l’esclavagisme et de cette période peu glorieuse où les populations d’origine africaine, devait effectuer des travaux colossaux, sans jamais faillir. Cette tendance à la force exceptionnelle est entretenue par le fait que de nombreux sportifs de très haut niveau font preuve d’une résistance exceptionnelle. De même les « noirs » semblent particulièrement doués pour certaines disciplines comme la course, le basket et l’athlétisme. De fait ils collectionnent les médailles olympiques en ce sens. Mais ce n’est pour autant que ces dons doivent être généralisés et que tous les « noirs » sont des sprinters !

Dans une société où toute forme de racisme est censée avoir disparue, les « noirs » font toujours l’objet de ségrégation et d’apriori dans certains domaines et auprès de personnes particulièrement sectaires. Si la tendance est à l’apaisement, ces images et l’empreinte quelles ont laissées, ont plutôt mis de l’huile sur le feu et entretenu les différences tout en nuisant au quotidien des personnes de couleur, qui semblent avoir sans cesse quelque chose à prouver, notamment le fait qu’elles n’ont rien de plus ou de moins que les autres !