L’image de la blonde « écervelée » ne date pas d’hier et s’est peaufinée d’années en années, entretenue notamment par l’industrie cinématographique. La légende raconte que ces railleries débutèrent au 18ème siècle, lors d’un spectacle, mettant en scène le mythe d’Ixion à New York, avec 4 actrices blondes, particulièrement aguichantes mais peu talentueuses. Ellesse virent rapidement affublés d’un sobriquet peu flatteur, celui des « british blondes ». Un terme qui voulait à la fois, tout et rien dire. S’ensuivit une surenchère les concernant, jusqu’à ce que le surnom s’adresse à toutes les blondes, les supposant de la plus grande frivolité et légèreté. De dérives en présumées vérités édictées à la moindre de leur défaillance ou de leurs mauvaises interprétations d’un fait ou d’un autre, naquit la réputation des blondes.
D’autres racontent qu’il s’agit en fait d’une vengeance insidieuse des brunes, les hommes, préférant, comme tout le monde le sait désormais, les blondes ! Cette préférence remonte au Moyen-Age où ces messieurs aimaient à se pavaner auprès de leur chère et tendre épouse blonde, avant que de filer rejoindre leur incendiaire maîtresse brune !
Ainsi la blonde serait belle un peu par profession, et non par intelligence, n’ayant aucun autre atout que ceux de sa plastique. Elles sont targuées de superficielles, apportant beaucoup de soin à leur physique et ne cultivant guère leur cerveau. La blonde minaude, se montre, s’expose, mais il ne faut rien lui demander de plus sérieux. Dans l’imaginaire collectif, les média, la littérature, le cinéma, elle est souvent perçue ainsi, comme une icône magnifiquement creuse. Tournée à la dérision dans des BD, des séries télé ou autres blagues, les blondes font beaucoup parler d’elles, le plus souvent de manière ironique. Ces idées sans réel fondement sont répandus dans tous les milieux et tout ceci sans compter la foule de blondes qui, comme les autres, occupent des postes importants et révolutionnent la pensée qui les caricature ! Le stéréotype de la blonde a la vie dure. On l’imagine d’office assez grande, à forte poitrine, sexy, juchée sur des talons, prenant la vie comme elle vient sans réellement se poser de questions. La blonde ne saurait pas lire une notice descriptive, ni rien d’autre d’ailleurs, se mélangerait les pinceaux sur à peu près tout, serait maladroite, et ses réflexions en laisseraient plus d’un perplexe, tout autant que son allure d’ailleurs !
Ces clichés sont le plus souvent extrêmement sexistes, même s’ils arrangent particulièrement les brunes comme cité plus haut. Candeur, étourderie, selon le degré de moquerie de la part des autres, elles sont plus ou moins sévèrement jugées. Il existe donc des métiers dits de présentation ou de représentation où la blonde excellerait. Pourtant la différence intellectuelle n’a rien à voir avec la coloration capillaire ! Le seul critère à peu près véridique sur les blondes, c’est que la plupart des hommes se retournent systématiquement sur elles, comme aimanté par quelque chose de solaire, pour ne pas dire « sexy » qui émane d’elles ! Un petit plus qu’elles comptent bien entretenir. Les blondes ne sont pas rancunières et rient souvent d’elles mêmes, n’hésitant pas à rappeler, à chacune de leurs erreurs, qu’il ne faut pas oublier leur circonstance atténuante préférée, autrement dit leur blondeur ! Une belle excuse qui finit par entretenir le mythe !